Mercredi, retour de l'ex otage Serge Lazarevic

Retenu pendant 1111 jours, il était le dernier otage français. L'ouvrier du bâtiment de 51 ans a "quelques petits problèmes de santé" mais savoure sa liberté retrouvée. Sur France 2, il est revenu sur ses difficiles conditions de détention. Et nié être un mercenaire.
Depuis son retour en France mercredi, son large sourire n'a pas quitté son visage. "J'aime voir des gens. Je me force à ne pas dormir. J'aime tout : les embouteillages, la lumière, la pluie. Tout me sied", raconte Serge Lazarevic. Après trois ans de captivité, l'ex-otage français - le dernier dans le monde - l'affirme : il "va bien".  "J'ai quelques petits problèmes de santé, de métabolisme", a-t-il déclaré sur France 2 samedi soir. Ce qui l'a le plus marqué depuis qu'il a retrouvé le sol français ? "L'humanité des gens", "les personnes qui viennent vers moi spontanément, ça me fait du bien". "Je n'étais plus un être humain, explique-t-il, je ne sais plus qui j'étais, où j'étais".
Quand on est retenu captif, "il n'y a plus de temps, plus de repères". "Le jour où j'ai été enlevé, le temps s'est arrêté là. Je l'ai retrouvé quand j'ai été libéré", poursuit Serge Lazarevic qui dit avoir été "coupé de tout". Pour tenir, il a fait "beaucoup de sport". "J'ai fait attention à mon corps et j'ai regroupé tout le savoir que j'avais pour essayer de survivre au jour le jour". Pendant 100 jours, il a dormi enchaîné, "les mains derrière le dos" et les chevilles nouées. Il n'a parlé que très peu avec ses geôliers. "On se disait bonjour, les petites choses de la vie, le temps de se voir le matin, échanger un bout de pain, de l'eau", dit-il.