jeudi 18 décembre 2014

Fin d'une idée reçue : La nourriture ne vous aide pas à garder le moral

UN COUP DE BLUES? 
Pas la peine de vous précipiter sur un bon petit plats, quelques carrés du chocolat, du pop corn.. voire pire.. selon une étude américaine votre moral s'améliorera tout seul, avec ou sans nourriture. 




La nourriture ne vous aide pas à vous sentir mieux
Un morceau de chocolat pour vous remonter le moral? Ça ne sert à rien, selon une étude américaine.
Qui n'a pas vécu ce moment de déprime où l'on se précipite sur du chocolat, une cuillère de pâte à tartiner, un plat de maman au congélateur ou de la malbouffe, histoire de se remonter le moral? Une nouvelle étude américaine indique que manger un aliment qui nous plaît pour nous réconforter tient du mythe: votre moral s'améliorerait tout seul, avec ou sans mets. 


Les chercheurs de l'université du Minnesota ont étudié les effets de la "comfort food" (nourriture qui réconforte) sur la psychologie. L'expérience s'est déroulée ainsi: ils ont demandé à cent personnes de remplir un questionnaire indiquant leurs nourritures de prédilection en cas de blues. Plus tard, les participants, divisés en deux groupes, ont visionné 18 minutes déprimantes d'un film (Le Choix de Sophie, Démineurs, ou Armageddon). Ils ont ensuite rempli un questionnaire sur leur humeur. Puis le groupe A s'est vu servir ses choix d'aliments anti-déprime (brownies, tarte aux pommes, macaroni-fromage, etc.). Le groupe B a eu le choix entre un aliment qu'ils apprécient mais sans plus, une barre granola ou pas de nourriture. Le tout présenté comme un "remerciement pour avoir participé à l'étude". L'évolution du moral a ensuite été mesurée à l'aide d'un nouveau questionnaire. 

Le "mythe" du réconfort par l'aliment
La nourriture a-t-elle un effet constaté sur la psychologie? Et bien non. Les personnes étudiées ont vu leur moral s'améliorer (à court terme), qu'elles aient mangé ou pas. L'impression que notre humeur s'embellit grâce à un aliment serait donc "un mythe". 

L'étude a été financée par la Nasa. En effet, les astronautes perdent du poids dans l'espace, surtout à cause du stress et de la maigre nourriture. La psychologue -et directrice de l'étude- Traci Mann voulait savoir s'il fallait prévoir des mets "réconfortants" pour les longs séjours dans l'espace, ou un long voyage vers Mars, révèle le New York Times. 

Pas d'influence psychologique, mais biochimique
Plusieurs études montrent en revanche que des composants alimentaires ont un effet biochimique sur le cerveau. Ainsi, le sucre peut devenir une addiction, comme l'ont prouvé notamment les études de Serge Ahmed du CNRS de Bordeaux dès 2007. "Notre cerveau est en partie composé de circuits neuronaux spécialisés dans le plaisir et la récompense, nous expliquait-il. Ils sont activés quand on mange quelque chose qui nous fait du bien, comme du sucré justement, ou qu'on écoute un bon morceau de musique, ou qu'on fait l'amour. Toutes ces formes de plaisir sont normales. L'addiction va se mettre en place lorsque vous allez vouloir renouveler l'expérience trop souvent et au détriment d'autres activités, donc lorsque vous aurez perdu le contrôle sur ce désir.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Bonjour, cet article vous a plu ou déplu, vous a interpellé ou amusé, laissez moi un message... Au plaisir de vous lire et de vous revoir sur ce blog.

Bulles B