mercredi 17 décembre 2014

La ville la plus écolo du monde.....

L’Economist Intelligence Unit (EIU) a établi un classement des villes « vertes » dans le monde. Le Green City Index classe 30 grandes villes des cinq continents selon différentes catégories : les émissions de CO2, la production d’énergie, la construction, l’utilisation de l’espace, les transports, l’eau et l’assainissement, le traitement des déchets, la qualité de l’air et les pouvoirs publics. Quelles sont les deux villes les plus vertes de l’Amérique du Nord, du Sud, de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie ?


Amérique du Nord


(Photo : Wikicommons)

San Francisco est dans le top 10 de tous les critères de l’étude mais son point fort, c’est le traitement des déchets. En 2009, elle a été la première ville des États-Unis à demander à tous ses habitants et commerces de séparer les déchets recyclables et le composte de la poubelle classique. Aujourd’hui, elle recycle 77 % de ses déchets, c’est le meilleur taux au monde.
(Photo : Wikicommons)


Vancouver arrive en deuxième position. Ses atouts sont le faible taux d’émissions de CO2 et la qualité de l’air. La ville émet 4,2 tonnes de CO2 par personne, c’est en dessous de la moyenne des villes étudiées en Amérique du Nord qui est de 14,5 tonnes. C’est grâce aux politiques publiques en faveur du développement d’une énergie « verte », notamment celle des centrales hydrauliques. Vancouver cherche encore à réduire ses émissions de CO2 de 33 % d’ici 2020. Quant à la qualité de l’air, elle est due au faible taux d’émissions de particules fines, de dioxyde de soufre, et d’oxydes d’azote. Le résultat d’une utilisation accrue des transports en commun par ses habitants.



Europe


(Photo : Wikicommons)

Copenhague est le bon élève européen. « Aujourd’hui, près de 40 % des Copenhaguois vont au travail ou à l’école en vélo », déclare la maire de Copenhague, Ritt Bjerregaard, dans l’étude. Le réseau de transport en commun est si étendu que, virtuellement, chaque habitant vit à l’intérieur de 350 mètres de transport public. Résultat, la ville a de faibles émissions de CO2. En plus de leur amour du vélo, les habitants sont passionnés de recyclage et compostage. Les énergies renouvelables représentaient 17 % de la consommation totale d’énergie en 2008 et 27 % de la consommation d’électricité.



(photo wikicommons)


Stockholm est particulièrement bien classée dans la catégorie des émissions de CO2 et dans le développement du transport « vert ». La plupart des habitants marchent ou font du vélo pour aller travailler et le réseau cyclable est bien développé. Mais surtout, c’est à Stockholm que l’on trouve le plus de voitures « propres » et 75 % du réseau de transport public fonctionne avec des énergies renouvelables. D’ailleurs, la ville a mis en place un plan municipal pour promouvoir les voitures hybrides ou roulant au biocarburant, avec l’objectif d’atteindre la part de 5 % de voitures « propres » sur le marché.

Asie



(photo wikicommons)

Singapour, la 4e ville la plus riche de toutes celles étudiées en Asie, est la seule à être dans la catégorie « bien au-dessus de la moyenne » fixée par le Green City Index. Ses meilleures performances sont dans le traitement des déchets et la gestion de l’eau. Singapour génère 307 kg de déchets par personne par an, c’est plus bas que la moyenne des villes d’Asie étudiées qui est à 380 kg. La ville brûle les déchets organiques à plus de 1 000 degrés ; les gaz et dioxines générés sont utilisés pour produire l’énergie dont a besoin la ville. En plus, la cendre créée est utilisée dans les matériaux de construction.


(Photo : Wikicommons)


Tokyo est dans la catégorie des villes qui font « au-dessus de la moyenne » (à égalité avec Hong Kong, Séoul ou Taipei). 5 % de son électricité est produite par des énergies renouvelables, mais 45 % de sa production d’énergie vient du gaz naturel et 28 % de centrales nucléaires. C’est également la ville qui gaspille le moins l’eau parmi toutes les villes étudiées.

Amérique du Sud




(Photo : Wikicommons)

Curitiba au Brésil est la meilleure, la seule « bien au-dessus de la moyenne ». Ses points forts : la gestion des déchets. En 1988, elle est devenue la première, parmi les six villes du Brésil étudiées, à fermer sa décharge ouverte pour la mettre dans un lieu géré par la municipalité. Chaque année, depuis 1989, elle met en place des « points de collection des déchets » dans des quartiers difficiles d’accès par des camions. À ces endroits, les gens peuvent échanger leurs déchets contre des paniers de nourriture.





(Photo : Wikicommons)

Rio de Janeiro se place dans la catégorie « au-dessus de la moyenne » avec Bogota et São Paulo, notamment. La ville est surtout performante dans les émissions de CO2. En 1988, elle a été la première ville d’Amérique Latine à faire un inventaire de ses émissions de CO2 : 73 kg par habitant via la consommation d’électricité, c’est en dessous de la moyenne de 202 kg des villes étudiées en Amérique Latine. Un résultat qui s’explique par les énergies renouvelables qui produisent 88 % de l’électricité. Rio de Janeiro cherche également à réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020.


Afrique




(Photo : Wikicommons)


En Afrique, aucune des villes étudiées n’est « bien au-dessus de la moyenne » dans le classement. Six villes sont « au-dessus de la moyenne » dont Le Cap. L’étude met en avant sa politique d’aménagement qui a tenté de contenir l’étalement urbain, propre au développement de nombreuses villes d’Afrique. Il y a environ 289 m2 d’espaces verts par personne, alors que la moyenne des autres villes étudiées est 74 m2. La ville vise à produire 10 % de son énergie par les énergies renouvelables d’ici 2020.


(Photo : Wikicommons)

En Afrique du Nord, Tunis fait « au-dessus de la moyenne » également. Son point fort, c’est notamment le transport. En 1985, la ville a ouvert son métro qui transporte aujourd’hui plus que 460 000 personnes par jour. La capitale de la Tunisie a le plus long réseau de transport en commun parmi toutes les villes étudiées en Afrique.

Et Paris dans tout ça ?



(Photo : Wikicommons)

La capitale française est 10e dans le classement des villes les plus vertes en Europe, après Vienne, Amsterdam, Berlin ou Bruxelles. La ville fait mieux que Londres ou Berlin dans les émissions de CO2. Mais l’étude pointe du doigt la dépendance de la France aux centrales nucléaires : 40 % de son énergie en provient. Paris fait également un pauvre score dans la catégorie « transport », notamment à cause du peu d’efforts faits pour réduire la place de la voiture.

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